Johannesburg, 22 septembre, 2025 / 5:13 PM
Le Nonce apostolique en Afrique du Sud a salué la cathédrale Christ Roi de l’archidiocèse catholique de Johannesburg pour avoir uni « tradition et modernité » au cours de ses 65 années d’existence.
Dans son homélie du 20 septembre à l’occasion du 65ᵉ anniversaire de la cathédrale, Mgr Henryk Mieczysław Jagodziński a déclaré que cette célébration était une occasion de regarder le passé de la cathédrale comme lieu de prière avec gratitude.
« Nous admirons la manière dont elle unit magnifiquement tradition et modernité : pierre, verre, bois et lumière – tout se conjugue en un hymne de gloire à Dieu. Mais plus important que l’architecture : depuis 65 ans, ce lieu vit de la prière de son peuple », a affirmé Mgr Jagodziński.
Au fil des années, la cathédrale a été le témoin des célébrations des sacrements, notamment des baptêmes et mariages, des larmes versées lors de moments de deuil et des chants joyeux lors des fêtes. « Ici, l’Église a été présente avec vous – dans les moments de souffrance comme dans les moments de triomphe », a-t-il ajouté.
Le diplomate du Vatican, né en Pologne et représentant également le Saint-Père au Lesotho, au Botswana, en Namibie et au Eswatini, a décrit la cathédrale comme l’église mère d’un siège épiscopal, abritant la chaire de l’Ordinaire local ou cathedra, symbole de son autorité d’enseignement, de son soin pastoral et de son unité avec le successeur de saint Pierre et avec tout le peuple de Dieu.
« C’est ici que tous sont appelés à se rassembler : prêtres et personnes consacrées, familles, jeunes et personnes âgées, riches et pauvres, personnes de différentes cultures et langues », a précisé Mgr Jagodziński.
La cathédrale, a-t-il poursuivi, « est un lieu d’unité, et combien nous avons besoin de cette unité dans le monde d’aujourd’hui et dans l’Église actuelle. Trop souvent, nous sommes divisés – par l’histoire, par l’injustice, par les malentendus ».
Dans son homélie, le Nonce apostolique a également évoqué les débuts de la cathédrale sud-africaine, rappelant que le rêve de sa réalisation avait été évoqué pour la première fois par l’évêque David O’Leary en 1937.
En 1958, l’archevêque a souligné que l’évêque William P. Whelan avait réuni les fonds pour poser la première pierre, suivie de sa consécration et de l’ouverture de ses portes, non seulement comme « un bâtiment, mais comme un signe visible de la foi, du courage et de l’espérance des catholiques de Johannesburg ».
La célébration du 20 septembre commémorait également le 30ᵉ anniversaire de l’exhortation apostolique de saint Jean-Paul II sur l’Église en Afrique et sa mission évangélisatrice vers l’An 2000, Ecclesia in Africa. Promulguée à Yaoundé, au Cameroun, le 14 septembre 1995, il s’agissait de la première fois qu’un document officiel majeur de l’Église catholique était signé et publié en dehors du Vatican et de Rome.
Dans son homélie, le Nonce apostolique a rappelé l’enseignement de saint Jean-Paul II, premier pape à visiter l’Afrique du Sud.
Il a déclaré que le 265ᵉ pontife catholique « nous a montré comment rester fidèles à notre identité, notre culture et notre tradition, tout en ouvrant notre cœur aux autres, à différents peuples et cultures – c’est cela être vraiment catholique, universel ».
Saint Jean-Paul II, a poursuivi Mgr Jagodziński, « nous a également montré le pouvoir du pardon et de la réconciliation. Lorsqu’il a été attaqué sur la place Saint-Pierre, il a déclaré qu’il devait sa survie à l’intercession de la Sainte Mère. Et il est allé en prison pour pardonner à son agresseur potentiel ».
En réfléchissant à la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens, Mgr Jagodziński a décrit le 30ᵉ anniversaire de Ecclesia in Africa comme s’inscrivant directement dans le message de gratitude de saint Paul.
« Quelles paroles plus appropriées pourraient décrire notre célébration aujourd’hui ! Comme saint Paul, nous rendons grâce – pour la grâce de Dieu répandue sur cette Église locale, pour la foi transmise de génération en génération, pour le témoignage des prêtres, des hommes et femmes consacrés, et des laïcs fidèles qui ont construit non seulement des murs de pierre mais un temple vivant du Corps du Christ », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que « l’Église à Johannesburg, comme l’Église à Corinthe, a été enrichie de nombreux charismes : le courage de proclamer l’Évangile dans des temps difficiles, la résilience à rester ferme face à l’injustice et à l’épreuve, la créativité pour construire des ponts entre cultures et langues ».
Le représentant du Saint-Père en Afrique du Sud a comparé cet anniversaire à l’année jubilaire catholique 2025 en cours. Il a déclaré : « Quelle coïncidence providentielle : 65 ans de cette cathédrale et une période où toute l’Église apprend à nouveau comment témoigner de l’espérance ».
« Dans cette Eucharistie, nous rendons grâce à Dieu pour le passé, mais nous regardons aussi avec confiance vers l’avenir. Nous demandons à Dieu que cette cathédrale demeure toujours une maison de prière, un lieu de miséricorde et une source d’espérance », a déclaré Mgr Jagodziński dans son homélie du 20 septembre.
Il a lancé un appel : « Confions-nous au Christ Roi, dont cette cathédrale porte le nom. Il est notre paix ; il est notre espérance ; il est notre résurrection et notre vie. Que Marie, Reine de l’Afrique, veille sur ce lieu saint ».
« Que cette cathédrale demeure toujours un cœur d’unité et un phare d’espérance pour toute l’Église à Johannesburg et dans toute l’Afrique du Sud », a conclu le représentant du Saint-Père au Botswana, au Eswatini, au Lesotho, en Namibie et en Afrique du Sud.
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